En 2019, toutes les classiques flandriennes de l’Etixx Classic Tour ne sont pas au programme comme l’année dernière. Mais les plus célèbres, comme Gand-Wevelgem, sont incontournables ! Elle coïncide avec l’arrivée du printemps et c’est vraiment agréable. Fini les tenues d’hiver, avec presque 20 degrés prévus ! Contrairement à 2018, nous délaissons le plus long parcours de plus de 200 km. Il faut dire que l’aller-retour jusqu’à la mer, à travers les Moëres, est sans grand interêt. Nous le laissons aux pros qui l’ont au programme du lendemain, avec des risques de cassures en raison du vent.
Le parcours de 140 km comprend les difficultés majeures, avec les ascensions les plus réputées des Monts des Flandres.
Le système de “Scan and Ride” n’a pas changé et se révèle très pratique quand on est déjà inscrit. Juste le temps de fixer la plaque de cadre, sans oublier le classique adhésif récapitulant les phases importantes du circuit.
Le départ pour les amateurs se situe sur la ligne d’arrivée des professionnels qui s’élanceront de Gand le dimanche. Ce début d’itinéraire est idéal pour s’échauffer car il est légèrement vallonné; surtout que la température matinale est encore fraîche. Quelques groupes se forment comme d’habitude, en raison du nombre considérable de participants ! Il va nous amener jusqu’à Ypres, après avoir passé le Kezelberg Military Cemetery. A l’entrée de cette ville, il y a sa célèbre porte, commémorant les soldats du Commonwealth décédés lors de la bataille d’Ypres de la guerre de 14-18.
D’ailleurs cette cyclo a comme fil conducteur la première guerre mondiale.
Le premier ravitaillement est prévu sur la Grand Place. N’ayant pédalé qu’une trentaine de kilomètres, pas la peine de se refroidir.
Direction ensuite les Monts flandriens avec enfin plus de relief. Nous n’avons pas non plus besoin du second ravito, à proximité de Poperinge. Au niveau de la commune d’Abele, la frontière franco-belge est franchie. Les choses sérieuses commencent avec le Catsberg, après la commune de Godewaersvelde. Cette première montée est longue de 680 m, avec une pente moyenne de 8 % et un maximum de 18 %.
A son sommet est implantée la célèbre abbaye Sainte-Marie du Mont des Cats.
Ses moines produisent le fameux fromage, ainsi que sa bière trappiste ! Ce Mont est aussi connu dans la région car y culmine notre émetteur hertzien.
A peine l’avoir descendu, que se dressent le Mont Kokereel d’une longueur de 700 m, avec une pente moyenne de 6 % et un maximum de 10,5 % ; ainsi que le Mont Noir, plus long avec 2370 m, mais seulement 4,4 % de moyenne et 9 % en son maximum. Son nom est dû à la famille De Zwarte qui le possédait aux 13 et 14 ème siècles. Mais une surprise nous attend après cette dernière ascension !
L’équipe Direct Energie est en repérage pour le lendemain.
C’est ainsi que nous accompagnons trois de ses coureurs, que Félix prend plaisir à photographier, lors de la descente jusqu’à Bailleul. Au pied de son beffroi est installé le troisième ravitaillement sous un soleil resplendissant ! Il faut donc en profiter pour refaire le plein de boissons désaltérantes et d’aliments énergétiques. L’organisation belge Etixx est toujours au top pour ces centaines de cyclistes qui défilent ! Nous ne sommes qu’à mi-parcours avec encore des difficultés.
Le Mont Blanchisserie, après Saint-Jans-Cappel, se situe juste avant la frontière franco-belge, pour retourner en Belgique. C’est là que nous attend le Baneberg d’une longueur de 270 m, avec une pente moyenne de 9 % et un maximum de 13 %
Il nous reste l’apothéose de Gand-Wevelgem car le Mont Kemmel est la véritable hantise pour les coureurs.
Avec ses pourcentages pouvant aller jusqu’à 23 % et ses pavés, c’est l’ascension la plus connue de la région qui représente un véritable défi. C’est pourquoi les pros la graviront deux fois, sur ses deux versants ! C’est aussi un site important de la première guerre mondiale.
Après sa descente, un peu plus loin au niveau de Messines, il y a le Irish Peace Park avec sa tour imposante en pierres.
Puis viennent les “Plugstreets”, dernières difficultés du parcours.
Depuis 2017, la course les emprunte afin de commémorer la Trêve de Noël de 1914. Ceux-ci comprennent trois secteurs à moitié goudronnés, d’une distance totale de 5 km. Les deux premiers sont légèrement ascendants et se trouvent en plaine. Ils risquent d’être décisifs pour les professionnels…
C’est dans le deuxième que Félix se retrouve à plat ! ( ou sur les clous ! )
Il roule pourtant avec son vélo de cyclo-cross équipé de pneus spéciaux. Mais en voyant le vilain clou rouillé qui traverse celui de l’arrière, la crevaison était imparable. Il faut même colmater le pneu avec un billet de cinq euros et ensuite utiliser deux cartouches de gaz pour espérer repartir.
Chose faite après de longues minutes, avant d’atteindre le dernier ravito organisé à côté du Ploegstreet Mémorial To The Missing; toujours en l’honneur des soldats du Commonwealth de la guerre de 14-18.
Heureusement qu’il n’y a plus qu’à longer le canal de la Lys pour retrouver Wevelgem !
Nous apercevons la banderole en ligne de mire, au bout d’une longue ligne droite. Les pros la franchiront dimanche, après leur départ de Gand et avoir avalé plus de 200 km. Retour au bike park afin d’y laisser nos vélos en toute sécurité. Surtout que pour cette édition, je roulais avec mon beau vélo de course. Grosse ambiance, comme les Belges savent le faire, pour se désaltérer avec de la Kwarmont, autre célébrité de ce pays de cyclistes. Dans une semaine exactement, nous ne serons pas loin de Wevelgem, autour de Ronse, pour participer au Tour des Flandres …