Tour du Vexin

Tour du Vexin

Après l’Etape sportive du Tour de France en juillet, passons au cyclotourisme … Je n’avais pas eu le temps de longer les Côtes de la Manche et du débarquement en 2018. Mais cette année le temps n’est pas favorable dans cette région en ce mois d’août. La région parisienne bénéficie de meilleures conditions météorologiques. Il va falloir profiter de ce week-end sans orages mais venté !> Grâce au site “ France Vélo Tourisme “, que je recommande, je vais explorer le Parc naturel régional du Vexin français. L’Avenue verte Paris-London traverse justement celui-ci … Deux options possibles de parcours m’offrent l’opportunité d’effectuer une boucle autour de cette région. Je choisis comme base de départ la petite ville de Neuville-sur-Oise à proximité de Cergy. En effet, l’Avenue verte se sépare à son niveau pour passer soit par la vallée de l’Epte, soit par celle de l’Oise.

Le vent de sud-ouest souffle encore assez fort en ce samedi 10 août et il vaut mieux tourner dans le sens des aiguilles d’une montre pour être poussé le long de l’Epte; ce qui se révèlera judicieux ! Le réseau de pistes cyclables permet de rejoindre paisiblement la campagne avec ses chemins roulants en sable et silex tassés. C’est l’âme même de France Vélo Tourisme qui évite au maximum les routes trop fréquentées par les véhicules … Le Victoire toujours de service, équipé en sacoches bike packing, est parfait pour ces itinéraires ouverts à tous. Les champs alternent avec de petits bois tranquilles et des villages authentiques. Ces charmants paysages préservés sont aussi riches en belles demeures et en manoirs. C’est au niveau de Chaussy que j’atteins l’Epte.> J’y croise deux autres jeunes cyclotouristes se rendant jusqu’à Rouen.

Ce qui n’est pas mon cas puisque je m’oriente vers le Nord en direction de Gisors. Cette paisible vallée de l’Epte me fait franchir de petits ponts, au milieu des moulins et des châteaux forts. Les nombreux kilomètres de voie verte aménagés me font découvrir des paysages bucoliques, rythmés par la rivière et divers étangs. Je longe d’ailleurs l’ancienne frontière franco-normande qui me conduit jusqu’au légendaire château de Gisors !

Dernière section avant de retrouver l’autre option du parcours Paris -London. Toujours cap au Nord à travers les collines boisées du Vexin et le vent dans le dos. Les petites routes cheminent entre prairies humides et coteaux calcaires à orchidées. C’est à Saint-Germer-de-Fly, près de l’abbatiale, que convergent les deux variantes ( normande ou Oise ) de l’Avenue verte.

Je quitte le Pays de Bray en m’éloignant de la Normandie, alors que Paris-London continue jusqu’à Dieppe à l’opposé. Il est alors possible d’embarquer sur un ferry pour continuer ensuite jusqu’à la capitale anglaise … En ce qui me concerne, je suis sur le retour grâce à un aménagement récent à partir d’une ancienne voie de chemin de fer. C’est la Trans’Oise qui défile à grande vitesse, avec l’aide de ce vent d’ouest sensible, car me voilà déjà à Beauvais ! Retrouvailles avec la cathédrale Saint-Pierre que j’avais déjà croisée, mais de nuit en revenant d’Orléans à vélo, où j’avais rendu visite à ma marraine Laurence et son mari Philippe. Je profite même de l’intérieur illuminé par le soleil couchant ! Après cette première journée, il faut bien remettre du carburant dans la machine, même si le gâteau sportif, préparé avant de partir, me fournit l’énergie nécessaire depuis le matin. C’est dans le Macdo à la sortie de la ville que j’engloutis cinq hamburgers pour reconstituer les réserves !

Toujours vers l’Est, je me rapproche de Pont-Saint-Maxence, déjà traversée à bicyclette par le passé en me rendant à Paris, pour participer au semi-marathon Paris-Versailles. Je longe le plateau picard alors que le soleil s’incline sur l’horizon … Dernières photos sur le pont de cette ville, avant de trouver refuge dans la forêt de Senlis pour la nuit. Cela m’en rappelle une autre dans celle de Compiègne, en revenant de la Loire à vélo et d’un mini tour de France. Je peux m’endormir paisiblement, bercé par les animaux forestiers !

Au réveil, le vent est inexistant et la forêt est encore endormie. Sous la grisaille plus fraîche, je me rapproche rapidement de Senlis en ce dernier jour de semaine. Les communes et massifs forestiers traversés partagent un héritage issu de l’Histoire de France. Je redécouvre à nouveau la cathédrale Notre-Dame de Senlis complètement déserte, tout comme la ville. Puis, les forêts de Chantilly et d’Halatte m’attendent … C’est vraiment une portion de l’itinéraire pour les fervents d’histoire et les amoureux de la nature ! Le château de Chantilly est d’ailleurs un grand classique des sorties scolaires de fin d’année, sans oublier son musée du cheval et ses écuries royales.

Je ne tarde pas à retrouver l’Oise quittée à Pont-Saint-Maxence. De la rive droite à la rive gauche, le parcours de cette étape alterne entre le charme des villégiatures des bords de l’Oise et la puissance des sites industriels de Persan et de Beaumont-sur-Oise, en passant par l’Isle-Adam.

Sans m’y attendre, des japonais surgissent de nulle part ! Pas étonnant, nous sommes à Auvers-sur-Oise et ils sont venus spécialement de Paris pour les Van Gogh. Entre le cimetière pour leurs tombes, l’ancienne maison de Vincent, le musée Daubigny et celui de l’absinthe, l’auberge Ravoux, le rythme sportif ralentit car on ne s’ennuie pas … L’itinéraire dans la petite ville suit aussi les répliques des plus célèbres toiles de Van Gogh !

A peine remis de mes émotions, je suis tout surpris de retrouver la voiture, alors que le soleil est de retour. C’est l’occasion d’un copieux goûter bien mérité stocké dans celle-ci, avant le prochain article à suivre …