Tour de France

Tour de France

Après une journée de repos à La Tranche/Mer, je poursuis l’aventure vers le sud-ouest en ce mercredi 5 août.

La Rochelle

Cela me conduit à passer par La Rochelle,

Ville de mes regrettés tante Jeanine et oncle Albert.

Rochefort-en-Mer

Je continue ensuite vers Rochefort-en-mer. D’abord la Corderie Royale puis le pont transbordeur. Les bâtiments de cette corderie nous replongent dans le monde des vieux gréements.

Avec le pont transbordeur, on prend le temps de discuter avec les nombreux autres cyclotouristes de divers horizons.

Royan

Pas trop quand même, car il ne faut pas que j’arrive en retard chez mon cousin François à Royan. Je n’avais pas pu le voir avec sa femme Annie lors de mon passage du mois de juillet à Olivet. Après une crevaison lente, je finis par arriver pour l’apéro.

C’est l’occasion de retrouver leurs deux filles : Séverine ainsi qu’Aurélie et ses deux ravissantes petites filles Anaïs et Agathe présentes avec leur papa Adrien. Après m’être installé dans le très confortable studio aménagé par François à force de patience, passons au festin de grillades.

Il faut dire que ce cher cousin est un pro dans ce domaine, sans oublier sa ratatouille maison. La succulente tarte aux prunes confectionnée par Annie termine merveilleusement ce repas pour faire le plein de calories.

Après avoir passé une partie de la nuit à résoudre la crevaison lente de la veille, je suis en pleine forme pour reprendre la route. Mais à peine après avoir quitté Royan, voilà que le câble du dérailleur arrière casse en pleine montée de Mescher. Étant encore pratiquement en agglomération, je trouve facilement une location de vélos qui me dépanne assez rapidement. Je commence ce parcours, pensé par mes parents, le long de la Gironde en découvrant l’un des cents plus beaux villages de France.

Talmont-sur-Gironde

Il s’agit de Talmont-sur-Gironde, noir de touristes.

La Gironde

Il ne me reste plus qu’à pédaler en admirant ces paysages de bord de Gironde avant d’atteindre Blaye.

Les côtes de Blaye sont très agréables au soleil couchant, même si la chaleur est encore très présente en ce début août.

Le Bordelais

En cette fin de jeudi 6 août, il est temps de m’arrêter à Coutras non loin de Saint-Emilion. Après m’être rassasié de nouilles chinoises aux crevettes, je n’ai plus qu’à dérouler mon sac de couchage le long de la rivière. Au petit matin de ce vendredi 7 août le vignoble bordelais est splendide.

Saint-Emilion

Et je décide donc de faire un détour plus au sud vers Saint-Emilion, même si je suis censé atteindre Seilhac dans la nuit.

Surtout qu’il fait aussi partie des cents plus beaux villages de France.

Quelle bonne décision, car une dégustation est organisée dans la vieille rue piétonne principale. Difficile de consommer avec modération même pour reprendre le vélo.

Périgueux

La sympathique vallée de l’Isle me mène jusqu’à Périgueux en fin de soirée.

Un Flunch climatisé me propose des moules pâtes à volonté pour refaire le plein de sucres lents. Me rendant compte que les orages menacent, je décide de rouler une partie de la nuit pour rejoindre Seilhac en Corrèze. Alors que je me dépêche, un rayon de la roue arrière casse en pleine nuit. Cette dernière est voilée, mais je peux encore rouler, certes moins vite.

Seilhac

Premier coup de tonnerre en fin de nuit, mais je suis à Seilhac pour me mettre à l’abri. Il ne me reste plus qu’à attendre les familles Dulac et Moulin. Tout ceci après avoir été très gentiment accueilli par le propriétaire du gîte. Ce dernier, originaire des Flandres, me proposant même de partager son repas. C’est ainsi que nous dégustons du civet de chevreuil accompagné de cèpes. Pas de temps à perdre et descente à Tulle avec les Dulac pour faire réparer la roue. Par chance, c’est le dernier rayon disponible et tout est réglé grâce à la complicité d’Aurélien. Rattrapé par le mauvais temps, je profite de ce week-end corrézien pour récupérer en famille avant les étapes de montagne.

C’est le Massif Central qui m’attend.

La Dordogne

Je vais d’abord retrouver La Dordogne à Argentat pour m’échauffer.

Ensuite débute la traversée de l’Auvergne avec d’abord le Cantal et l’Aveyron.

Le Lot

Elle commence magnifiquement avec Entraygues et le début des gorges du Lot qui vient de « récupérer » la Truyère.

En cette fin de lundi 10 août, je reste admiratif devant le spectacle des pêcheurs à la mouche.

Je poursuis jusqu’à Espalion après avoir passé Estaing. Rien de tel qu’un petit bois en bordure de Lot pour passer la nuit. Cette rivière est idéale pour faire sa toilette en nocturne.

Au petit matin du mardi 11 août, je découvre encore l’un des cents plus beaux villages de France.

Sainte-Eulalie-d’Olt est resplendissant au lever de soleil et je vous recommande sa petite boulangerie. L’imposant boulanger n’est pas forcément d’humeur matinale, mais j’ai encore le souvenir de son pain.

Je n’ai plus qu’à suivre le Lot jusqu’à Mende avec quand même quelques bonnes ascensions en m’en écartant. L’autoroute A75 n’est jamais bien loin.

Mende et son causse

On se rend tout de suit compte que le Tour de France des pros est passé par là.

Une énorme ascension à travers la forêt domaniale de Mende me permet d’accéder au causse et à la fraîcheur. Je vais pouvoir passer la nuit au bord du Lac de Charpal après m’y être lavé.

Mercredi 12 août est le grand jour de mon tour.

Mont Gerbier-de-Jonc

Après avoir parcouru l’Ardèche, je vais enfin découvrir le Mont Gerbier-de-Jonc.

Je passe Sainte-Eulalie avant de m’attaquer à l’ascension finale jusqu’au col. La marche jusqu’au sommet est tentante, mais je ne suis pas équipé.

Je refais le plein des bidons d’eau de Loire directement à la source bien entendu.

En redescendant, je soupe dans une ancienne ferme ardéchoise reconvertie en gîte. Au menu quiche aux cèpes et tarte aux myrtilles avec une pièce de bœuf entre-deux. Je n’ai plus qu’à passer la nuit sous un chapiteau installé pour une petite fête.

La Haute-Loire

En ce jeudi 13 août, il n’y a plus qu’à se laisser descendre le long de la Loire.

Mais le mauvais temps arrive du sud en me poussant toujours à travers l’Ardèche. En voulant accélérer le rythme, je chute au niveau de Solignac en Haute-Loire. Il n’y a plus qu’à se réfugier sous un arrêt de bus en attendant de se rendre à la pharmacie.

Le Puy-en-Velay

Le temps s’améliore alors que j’atteins Le Puy-en-Velay. Difficile de résister aux charmes de la vieille ville en fin de journée.

Les Gorges de la Loire

Je la termine en suivant les gorges de la Loire jusqu’à La Voute-sur-Loire. Un abri municipal m’offre un grand confort inhabituel avec toilettes et eau courante, mais froide. Surtout que la pluie fait son retour pour la nuit et que j’ai mes blessures à soigner.

Le vendredi 14 août commence difficilement avec les séquelles de la chute. Des brumes enveloppent la Loire, signe de beau temps.

Le relief est encore bien présent dès que la route s’écarte de la vallée.

Roanne est proche, mais je préfère passer la nuit dans un cimetière accueillant. D’autant plus qu’une petite chapelle abandonnée m’offre son hospitalité.

La Loire

Jour férié du 15 août très tranquille sur les routes.

Enfin du plat entre Roanne et Nevers avec pas grand monde aux alentours le long du canal parallèle à la Loire. La stèle Jean Moulin est juste sur mon passage.

Alors que je pense atteindre Nevers, un énorme claquement perturbe la tranquillité de la soirée. Le pneu arrière vient d’éclater à cause du garde-boue qui est mal fixé. Après une réparation de fortune, j’arrive au camping municipal de Decize.

Loire à vélo

En ce dimanche 16 août, je trouve le dernier pneu à Intermarché heureusement ouvert le matin. Tout ceci me retarde, mais je ne suis plus loin du Bec d’Allier que je vais pouvoir contempler avec le retour du beau temps ou presque. Avec la confluence de l’Allier, la Loire prend toute son ampleur de fleuve sauvage.

Le plus important est que le kilomètre « 0 » de la Loire à vélo est sous mes pieds.

Dans l’euphorie je roule jusqu’à Sancerre où une ancienne cabane de jardinier m’ouvre ses portes pour la nuit.

Arrivé à Briare, je dois quitter cette chère Loire à regrets, car Saint Nazaire est encore à quelques centaines de kilomètres ! Mais j’admire le magnifique pont-canal de Briare avant de traverser le Loiret en passant par Montargis.

Région parisienne

À la fin du lundi 17 août, je suis presque dans la forêt de Fontainebleau, mais je dors dans un jardin public à Nemours.

Ce mardi 18 août, anniversaire de ma petite femme, est la journée parisienne de mon tour.

Bon petit déjeuner en face du château de Fontainebleau et brochette de poulet sur le marché. De quoi tenir jusqu’à Varennes-Jarcy dans l’Essonne, mais sans Pascale, la marraine d’Isa, en vacances dans le Massif Central avec Claude. Je profite aussi de l’itinéraire pour remonter dans le temps et à mon mois de classe en tant que gendarme auxiliaire à Melun. Cette virée parisienne ne pouvait s’achever sans une petite visite à Mickey.

Il ne me reste plus qu’à suivre la petite vallée de l’Ourcq pour m’approcher de Compiègne.

Compiègne et Rethondes

Rien de tel qu’une dernière nuit en pleine forêt à l’écoute des animaux sauvages.

Ma dernière journée commence par le recueillement dans la clairière de l’armistice de Rethondes.

D’autant plus que je suis seul et que le ciel est gris.

Saint-Quentin

Le franchissement de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme va me conduire jusqu’à Saint-Quentin pour un dernier déjeuner le long de son canal. Passage par sa cathédrale qui complète ma connaissance de ces édifices majestueux (Chartres, Beauvais, Amiens en juillet).

C’est un bon vent du sud qui va me propulser vers le Nord à grande vitesse. Surtout que les derniers kilomètres sont les plus longs comme en voiture.

Retour à la maison

L’apparition du panneau « Herlies » me semble irréelle.

Pourtant, Mercredi 19 août à minuit, je suis bien en face de la maison. Le fessier va pouvoir se reposer après une douche dont je rêvais.

Ce n’était pas le Tour professionnel.

Mais en moins de 3 semaines avec 3 journées de repos, mon bon vieux vélo chargé de ses sacoches a roulé 2500 km en gravissant 20 000 m de dénivelé.

Je crois d’ailleurs qu’il a plus souffert que son cycliste et qu’une bonne révision s’impose. Prochaine étape, l’Europe (Portugal, Danemark…) pour découvrir de nouveaux horizons variés en paysages et en températures…