Jeunesse et diabète

Jeunesse et diabète

Comme certaines personnes parmi les lecteurs du blog le savent, je suis diabétique depuis quasiment tout le temps. Mon intégration au club Team Novo Nordisk est une bonne raison pour faire une série d’articles sur le diabète et le sport. Commençons donc avec la découverte du diabète.

La découverte du diabète

Les premiers symptômes du diabète se sont manifestés lors des vacances d’automne en 2000. Alors en voyage avec ma famille à Paris, je faisais faire du sport à mon père, car il devait transporter pas moins d’un pack d’eau que je buvais sur la journée de visite et d’exploration de Paris. Ma mère parla de ce nombre de bouteilles d’eau bues avec notre médecin de famille une fois rentrée à Lille. Après quelques semaines, le temps de faire des examens et d’avoir les retours de ceux-ci, je fus diagnostiqué diabétique insulinodépendant début décembre 2000.

Hospitalisation

J’ai donc pu profiter de « vacances » de Noël allongées à l’hôpital Jeanne de Flandres de Lille. Ceci afin de faire un bilan complet de santé et de m’apprendre, ainsi qu’à mes parents, comment gérer mon diabète. Rendez-vous avec la diabétologue qui me suivra jusqu’à mes 18 ans, ainsi qu’avec une nutritionniste afin de comprendre comment gérer l’alimentation en étant que diabétique. À partir de ce moment, le soir c’était pâtes ! Un signe avant-coureur pour les plats de veille de course. Un grand merci aux Clowns de l’Espoir qui passaient dans les chambres au moment des fêtes de Noël afin d’égayer la vie des jeunes patients. Je me rappelle que même dans ces moments d’hospitalisation, je m’estimais bien content de n’avoir qu’un diabète par rapport à certaines maladies de mes camarades de chambre.

Jeunesse, sport et diabète

Certains de mes camarades de classe ou « amis » lors de vacances n’hésitaient pas à me prédire une mort plus rapide que d’autres à cause de mon diabète. Au début je m’efforçais de leur expliquer qu’il n’y avait aucune relation mais par la suite je les ai ignorées totalement. J’ai très vite aimé le sport bien que certaines personnes ne le trouvaient pas compatible avec le diabète. D’abord le tennis, déjà avec mon père. Ce dernier enseignait au sein du club de tennis quand il était plus jeune (non, tu n’es pas vieux).

Les vacances d’été étaient l’occasion de faire de la planche à voile. Mon père me suivant dans un canoë gonflable puis en planche à voile. Plus tard ce fut le Kitesurf que mon père avait appris deux années auparavant en compagnie du meilleur prof de kite de France : Olivier Bouf du Centre Nautique Tranchais qui ne fut pas dérangé par mon diabète malgré une ou deux petites frayeurs. Merci à lui s’il passe par ici ! J’apprenais à gérer le diabète lors d’efforts, mais aussi en fonction des conditions climatiques. Plus difficile à contrôler dans le froid dans mon cas que lors de fortes chaleurs.

Gestion du sucre à vélo Ce fut donc le cas lors de vacances aux sports d’hiver. Pour éviter tout souci et me faire passer ces précieuses Étoiles auxquelles je rêvais tant, mes parents décidèrent que mon père m’entraînerait seul et que je prendrais une heure de cours particulier avec un moniteur de l’ESF afin de les valider. Cette stratégie réussit pour la première Étoile. Mais ce ne fut pas le cas pour la deuxième que je tentais de passer à l’ESF des Ménuires. En effet, après avoir effectué une remontée dans le télécabine avec le moniteur et mes parents, celui-ci leur demanda pourquoi procédait-on ainsi. Mon père lui expliqua qu’ils ne souhaitaient pas que je gêne un cours collectif mais la réponse du moniteur fut vraiment déconcertante :

« Quand on a un fils avec une telle maladie, on reste chez soi ! »

Le cours se termina donc sur ce grave malentendu. L’ESF fit la sourde oreille lorsqu’on lui parla de la réaction de ce moniteur auquel il faudra expliquer que le sport ne fait que du bien à un diabétique !

Team Novonordisk

Voilà pourquoi j’ai rejoint la Team Novonordisk : prouver aux non-diabétiques, mais aussi aux diabétiques qui pourraient en douter, que le diabète n’empêche pas d’être sportif ! C’est la raison et l’amour inconditionnel que je porte au vélo qui m’ont fait rejoindre cette équipe pour l’année 2017 et je l’espère les suivantes !