Après l’étape de Nice annulée deux ans de suite pour les raisons que vous connaissez, nous revoilà dans les Hautes-Alpes à Briançon. C’était déjà le cas en 2017 pour l’étape nous conduisant de Briançon au col d’Izoard…
Cette cyclo organisée annuellement par ASO est un de nos rendez-vous incontournables !
C’est l’occasion de se comparer aux professionnels qui empruntent le même parcours, en léger décalage par rapport aux amateurs… Cerise sur le gâteau, la route est privatisée ce jour-là grâce aux gendarmes !
Pour nous, l’étape est prévue le dimanche 10 juillet avec ses 160 km pour presque 5000 m de dénivelé
Comme d’habitude, nous privilégions le camping. Mais contrairement à 2017, ce n’est plus le municipal mais «le Montana». Il est un peu plus confortable et se situe aussi à proximité de Briançon sur les hauteurs.
Il faut donc prendre la route vendredi soir pour rouler toute la nuit et pouvoir s’installer au petit matin. Ce qui nous laisse ensuite entièrement le samedi ou presque pour découvrir le village expo de l’étape, installé d’ailleurs près du départ officiel.
Je dis presque car ma mission de l’après-midi consiste à me rendre jusqu’à l’Alpes d’Huez avec le C8, afin de le laisser sur place pour anticiper le retour du lendemain.
Grâce à la navette réservée, je suis de retour à Briançon en fin de journée, à cause de nombreux embouteillages !
Cela m’a au moins permis de reconnaître la route du Col du Lautaret pour dimanche… Avant de récupérer avec une bonne nuit, nous prenons des forces pour le lendemain, grâce aux hamburgers frites du camping.
Le grand beau temps est prévu pour la cyclo et on nous attend, comme tous les participants inscrits dans le SAS 8, pour s’élancer à 8h.
C’est ainsi que les 15 000 cyclistes partent par vagues d’un millier à intervalles réguliers !
Il fait déjà chaud dans le très long faux plat montant jusqu’au Lautaret ! Une fois ce premier col atteint, on bifurque à angle droit sur la droite pour l’ascension du Galibier.
Il aurait été plus simple de se laisser redescendre jusqu’à Bourg-d’Oisans !
Surtout que les pourcentages de la pente se révèlent bien plus considérables. Mais après avoir trouvé notre rythme, nous franchissons le mythique Col du Galibier à plus de 2000 m d’altitude !
On reprend notre souffle en admirant au loin la Meije et la barre des Ecrins…
Après la photo souvenir, il vaut mieux se couvrir un peu avant de plonger vers Valloire à très grande vitesse en oubliant parfois les dangers !
Cette station a été choisie pour le premier ravitaillement apprécié par tous.
La route se cabre à nouveau sur quelques kilomètres, pour rejoindre le Col du Télégraphe. Après une belle descente sinueuse dans la forêt, la vallée de la Maurienne nous attend en commençant par Saint-Michel de Maurienne.
Le vent défavorable et la chaleur retrouvée à cette altitude sont très pénibles jusqu’à Saint-Jean de Maurienne !
C’est ainsi que le second ravito est idéalement prévu…
Au menu de l’après-midi, le terrible Col de la Croix-de-Fer est au programme ! C’est un hors-catégorie comme le Galibier, mais il est interminable avec de nombreux changements de pentes qui empêchent de trouver une allure régulière… Heureusement que le panorama sur les majestueuses Aiguilles d’Arves nous changent les idées.
Pour mieux les admirer, on s’accorde une pause supplémentaire à Saint-Sorlin d’Arves en reprenant des forces à l’aide d’un coca et d’une crêpe.
Au moment de franchir le col, le peloton s’est bien éparpillé avant une descente très rectiligne nous permettant d’atteindre des vitesses vertigineuses. Hélas, un des cyclotouristes décèdera dans celle-ci sans que les secours puissent le réanimer !
Direction Bourg-d’Oisans en prenant le temps quand même d’admirer les Lacs de Grand Maison et du Verney.
Les motards de la gendarmerie nous font régulièrement signe de ralentir pour éviter de dépasser les 80 km/h !
On est tout de suite calmé par la longue route monotone de la vallée, avec un vent favorable bienvenu. Cela nous laisse l’opportunité de méditer sur la prochaine montée de l’Alpes-d’Huez… et surtout de ne pas oublier le dernier ravitaillement installé au pied de celle-ci !
La célèbre ascension de ces 21 virages, qui portent chacun le nom d’un cycliste célèbre, est la récompense de cette étape pour tous ceux qui se sont inscrits. Mais elle va aussi être le théâtre de nombreuses souffrances. L’ombre de la fin d’après-midi atténuent celles-ci et la station de l’Alpes-d’Huez apparaît miraculeusement, après les derniers efforts de la journée !
Il nous reste tout juste assez d’énergie pour qu’on nous passe la magnifique médaille autour du cou juste après la ligne d’arrivée.
Le C8 n’a pas bougé depuis la veille. Par contre, il va falloir patienter avant de retrouver le camping car des milliers de participants sont dans notre cas.
C’est l’étape du tour la plus difficile de notre série et Félix et moi sommes très fiers d’en être venus à bout en famille !