Etape du tour 2017

Etape du tour 2017

C’est un projet qui nous fait rêver depuis qu’on pratique le vélo sérieusement. Chaque année, une des étapes du tour est proposée aux amateurs par Amaury Sport Organisation, qui gère le tour de France. Nous avons de la chance car celle de 2017 est grandiose avec l’arrivée au Col d’Izoard.

Cerise sur le gâteau, la route est privatisée rien que pour nous !

De plus c’est l’occasion de retourner dans une régionoù nous avons passé de nombreuses vacances accompagnées de merveilleux souvenirs. La solution du camping est retenue pour participer à cette étape.

Village départ

Après s’être installés au camp municipal de Montgenèvre, pas une minute à perdre pour récupérer nos dossards.

Direction Briançon pour se plonger dans l’ambiance de l’étape.

On sent tout de suite que l’organisation est rôdée.

Après avoir assuré l’essentiel, on peut profiter des différents stands. Passage incontournable sur le stand de Rapha pour acheter quelques souvenirs et déguster un bon café italien. Suivi d’une visitechez Planète Borne pour acheter celle de l’étape du tour qui s’ajoutera donc à celle du Mont Ventoux. Découverte sympathique d’un créateur, John, qui conçoit par exemple des bracelets en paracord avec des maillons de chaînes de vélos. Il a passé une petite heure avec moi afin de m’en faire un sur mesure. N’hésitez pas à faire un tour sur sa page Facebook pour découvrirleurs autres créations et pouvoir entrer en contact avec lui !

C’est l’occasion aussi de commencer à faire le plein de pâtes en milieu de journée. Nous remontons au camping dans l’après-midi pour se préparer. Il y a les vélos à vérifier avec leur plaque de cadre et nos dossards à accrocher.

Un rapide tour de vélo pour Félix au village afin de croiser Mathieu de FrenchFuel et de tester les derniers réglages du vélo ainsi que la tenue B’Twin.

Ce samedi s’achève au petit restaurantdu camping pour compléterle stock de sucres lents en prévision du lendemain. Et il est bien connu qu’on se couche tôt en montagne !

On aurait préféré le chalet

L’Etape

Dimanche est le grand jour et mieux vaut se lever tôt car notre sas part à 7h. Pour se rendre au départ à Briançon,il n’y a qu’à se laisser descendre à vélo depuis Montgenèvre.

Il y a bouchon pour accéder aux sas qui répartissent les 10 000 participants par vague de 1000.

C’est le principe des marathons qui permet une meilleure fluidité de la course. Tout le monde est impatient de se réchauffer car il ne fait que cinq degrés. La descente jusqu’à Embrun est donc très rapide, avec un vent favorable qui descend la vallée.

Quel bonheur de rouler sans surveiller les voitures qui klaxonnent etpolluent ! Le premier ravitaillement intervient alors que nous découvrons le magnifique lac de Serre-Ponçon.

Celui-ci est longé jusqu’à Savines-le-Lac où se présente la première difficulté de la journée. Nous la connaissons bien car c’est précisément à cet endroit du lac que nous avons campé de nombreuses années dans notre jeunesse.

C’est la Côte des Demoiselles Coiffées, classée en 3 ème catégorie, qui clôt notre échauffement matinal.

A son sommet, nous découvrons le barrage de cette étendue d’eau turquoise.

La descente vers la partie Ubaye du lac est sinueuse.

Direction Barcelonnette en suivant cette rivière. Les conditions ont changé car on doit maintenant affronter un léger vent chaud avec des températures dépassant les 30 degrés !

C’est un très long faux-plat qui nous amène au ravitaillement de cette ville, lieu de nombreuses colonies de ma jeunesse. Mieux vaut ne pas le manquer car la prochaine difficulté est le Col de Vars.

Col de Vars

La vallée continue à monter régulièrement jusqu’au pied dece col classé en1 ère catégorie.

Plus grand monde ne parle et le contraste avec le plat est terrible.

Heureusement Eoles’est mis à nous pousser jusqu’au sommet à plus de 2 000 m d’altitude.

Nous pouvons souffler avec un ravitaillement en boissons qui a du succès.

La descente de ce col commence par la traversée de la station de Vars. Ayant pris un peu d’avance sur Félix, je le cherche en me retournant. Hélas, cela me conduit à trop me rapprocher du talus où je finis en passant par dessus le vélo. Ma vitesse ayant diminué, plus de peur que de mal avec uniquement l’épaule gauche égratignée.

Le principal est de pouvoir repartir en profitant decette longue descente de 1 000 m de dénivelé jusqu’à Guillestre.

Dernier ravitaillement avant la principale difficulté de l’étape, le Col d’Izoardcar il classé en hors-catégorie !

Col d’Izoard

Mais avant son ascension, quelques crampes m’inquiètent, suivies d’une crevaison. Cela tombe mal que je n’en ai jamais et crève rarement. Ensuite, à la moitié ducol, je tente de me réhydrater copieusement, mais le mal est fait. En me forçant à pédaler, c’est la paralysie totale des deux jambes qui me fait presque tomber de vélo.

Heureusement, les bénévoles de l’étape viennent à mon secours en essayant de me masser. Il y a même un italien qui me fournit une pastille de magnésium qui finira par agir. Mais je vais devoir me résoudre à continuer à pieds sans chaussures, ou plutôt à courir en essayant de suivre l’allure des cyclistes comme Félix.

Après tout,certains comme Froome ont déjà pratiqué le running en montagne, mais pour d’autres raisons !

Derniers kilomètres interminables avec début de cloques sous les pieds. Au niveau de la Casse Déserte où la route redescend temporairement, j’enfourche à nouveau le vélo.

C’est dans la douleur que je franchis la ligne d’arrivée, accompagné de Félix qui a réussi à monter à son rythme en ayant été vigilant à son hydratation.

Col d'Izoard

Ce Col d’Izoard marque la fin de l’étape à plus de 2 300 m.

La descente pour retrouver Briançon se fait doncsans précipitation mais à grande vitesse.

Surtout que la route est toujours privatisée sans aucune voiture, avec la possibilité de couper les trajectoires. Par contre le contraste avec la montée est remarquable car il n’y a plus personne sur les talus pour nous encourager. Le silence de la montagne est retrouvé, uniquement troublé par quelques coups de freins ! Avant de remonter au camping dans un ultime effort, nous repassons par le village de l’étape.

Nous retrouvons les autres cyclistes pour la traditionnelle médaille et les photos souvenirs.

Les derniers coups de pédale

Il ne reste plus qu’à suivre les pros lors de l’étape 18 du jeudi 20 juillet et revivre ces moments intenses et inoubliables, en attendant l’étape de l’année prochaine et la French Divide.