Après notre première expérience de Bike & Run de Zuytpeene, nous voulons à nouveau goûter à ce type d’épreuve. L’occasion se présente avec celui d’Armentières aux prés du Hem.
Mais ceux-ci sont incomparables pour deux raisons radicales !
La première, évidente, concerne les conditions climatiques. Le premier s’était déroulé dans les Flandres surchauffées lors d’un après-midi étouffant. Alors que le suivant est glacial, avec un soleil hivernal mais un vent continental désagréable.
Félix a repris son VTT qui est parfait pour nous deux.
Heureusement qu’il est possible de s’inscrire au dernier moment sur place, à condition de ne pas oublier son certificat médical ! Nous sommes tout de suite dans l’ambiance, entourés de nombreux athlètes venant des principaux clubs de triathlon de la région. Ce qui était loin d’être le cas à Zuytpeene, avec une épreuve davantage familiale !
Après l’inscription nous avons tout juste le temps de nous échauffer, avant le départ prévu pour 10h30. D’ailleurs le soleil participe à cette préparation, en illuminant la ligne où les joggeurs débutant le bike and run se sont réunis. J’en fais partie car je vais m’élancer en courant, pour rejoindre Félix 300 m plus loin, prêt sur son vélo.
Il faut jouer des coudes et la transmission du vélo est laborieuse pour tout le monde !
Ce serait dommage de chuter dès le départ ou d’abîmer le vélo …
Félix s’élance ainsi à toutes enjambées, alors que j’enfourche le vtt. Mais le début du parcours est rocambolesque, avec un aller-retour sur la plage !
Il faut donc pousser le vélo dans le sable mou ou le porter.
Dire qu’il va falloir y repasser à trois reprises ! En effet, nous franchissons ensuite la ligne de départ qui sert aussi d’arrivée, pour accomplir trois boucles d’environ 4 km.
Cette boucle commence par un passage technique à travers les bois entre les nombreux troncs. Ce qui procure un avantage pour les coureurs sur les cyclistes ! Puis nous passons par la base de voile, puisque les prés du Hem entoure un plan d’eau alimenté par la rivière La Lys. J’avais même eu le plaisir d’y essayer une nouvelle planche à voile, en plein été ! D’ailleurs, on longe ses berges un peu plus loin, avec comme inconvénient d’affronter le vent d’Est qui agite sa surface.
Comme il fallait s’y attendre, la plage est de retour !
Mais cela va mieux puisque nous sommes moins nombreux que lors du premier passage suivant le départ. Fin de la première boucle, à condition de franchir la ligne en compagnie de son coéquipier, sous le regard vigilant des arbitres car il s’agit d’un bike and run de niveau régional.
C’est ainsi que le parcours continue toujours à un rythme effréné qui finit par nous réchauffer. Nous alternons les sprints, que ce soit en courant ou en roulant ! Pas une minute de répit car il faut toujours que le relais joggeur-cycliste s’accomplisse en avançant au moment de la transmission de la bicyclette.
Félix est en pleine forme grâce notamment au gâteau énergétique savouré au petit-déjeuner.
Ce qui est moins mon cas, après avoir couru presque un semi-marathon à travers les champs la veille. D’habitude on privilégie uniquement le cyclisme le dimanche matin avec Lille on Wheels.
Après une dizaine de kilomètres, attention à la ligne d’arrivée qu’il faut passer ensemble. C’est Félix qui se charge de terminer par un sprint en courant, après m’avoir remis une dernière fois son deux-roues. Cette accélération déstabilise une cycliste d’une autre équipe qui chute gravement, avant d’être conduite à l’hôpital par les secouristes. Etant perturbé par cette fâcheuse péripétie, j’oublie d’emprunter le couloir réservé aux cyclistes qui en terminent.
Félix étant vigilant, se saisit de ma puce électronique pour rétablir cet égarement.
Nous avons encore besoin d’entraînement dans cette discipline.
Mais elle représente une opportunité afin de s’améliorer en triathlon.
Pour conclure, ces Bike & Run permettent aussi de moins traumatiser le corps, grâce à l’alternance du jogging et du cyclisme.