Emile Le Parisien

Emile Le Parisien

J’ai rencontré Émile il y a maintenant cinq ans lors d’une Pasta Party organisée par la Runnosphère. À l’époque, je courais bien plus que maintenant et lui oublie beaucoup plus sur son blog, Run In Lille (plus que pas est assez simple). Il est vrai que nous n’avons jamais couru ensemble, je pense. Mais nous avons commencé à faire de plus en plus de vélo et à parler photographie. Plus tard nous avons lancé Lille On Wheels qui permet à des cyclistes de rouler ensemble dans le nord et de découvrir des itinéraires gratuitement. En dehors de Lille On Wheels, on a participé à un grand nombre d’événements dont les 6 Heures du Pas-de — Calais, Lille-Hardelot ou Paris-Roubaix amateurs…

Le déménagement sur Paris

Émile a déménagé pour raisons professionnelles sur Paris, et entre mon année en Irlande et nos emplois du temps, nous n’avons pas réussi à rouler ensemble pendant tout ce temps. Lui, continue à courir le long de la Seine, et moi de faire du vélo dans le nord. N’ayant personne avec qui rouler à Paris, son vélo était relégué à servir de décoration dans son appartement, pour le plus grand désespoir de sa femme.

Retrouvailles

Nous avons profité d’un week-end libre pour nous deux. Les grandes classiques flandriennes ne commencent qu’en mars pour moi et lui n’avait pas de compétition de golf. Arrivant de Paris vendredi soir, nous profitons du samedi en faisant un tour dans Lille afin qu’il se rééquipe en tenue de vélo, car Émile a perdu pas moins de 20 kg depuis qu’il a arrêté le vélo.

Direction B’Twin village pour faire les achats, suivi d’un rapide tour dans le centre de Lille afin qu’il me fasse connaître le Madison Coffee, un endroit agréable pour découvrir différents cafés dont des slow-coffee.

Tests de l’équipement

Émile fait fort pour sa reprise cycliste en remontant un groupe de transmission tout neuf sur son Triban 5 ! Nous entamons un petit tour de Lille de 70 km pour tester les réglages et sa nouvelle tenue B’Twin. Les réglages sont au point pour lui au cours de toute cette sortie, hormis un léger souci de changement de plateaux.

Mais le tour s’arrête au niveau de Croix, en ce qui me concerne. Mon support de GPS/GoPro se détache du vélo en raison de la perte d’un de ses écrous. Nous préférons nous rendre directement à B’Twin Village afin de réparer ce support et de faire régler son dérailleur, et ainsi profiter au mieux de la sortie du dimanche. Le retour de B’Twin Village s’effectue à vive allure, car nous sommes poursuivis par des gitans en voiture qui n’ont pas l’air d’apprécier les cyclistes. Nous rentrons avec des vélos prêts à rouler pour le lendemain. Après avoir essayé en vain d’aller manger en ville, faute de place de parking, nous commandons à manger à l’appartement.

Émile et son amour du dénivelé

Pour profiter pleinement de ce week-end lillois, il nous accompagne naturellement pour le Lille On Wheels du dimanche matin, en tant que co-créateur avec Félix. Surtout qu’après tous ses préparatifs, il est le bienvenu pour venir gonfler notre peloton dominical. Il est d’ailleurs prévu que Guillaume, responsable de la BU où je travaille, roule en notre compagnie comme il l’a déjà fait à quelques reprises. Voilà, après la revue d’effectif, il reste à vous dévoiler l’itinéraire. Il est question de se préparer aux redoutables classiques belges Etixx, que Philippe et moi allons affronter au cours des mois de mars et d’avril. Direction donc les Monts des Flandres sous un soleil hivernal resplendissant et sans vent.

Il faut avant tout sortir de l’agglomération lilloise par le nord-ouest. C’est l’occasion de bien mouliner pour se réchauffer les jambes, tout en restant attentifs à la circulation urbaine. Nous ne tardons pas à traverser le secteur d’Armentières, en contournant la base nautique du Prés du Hem. Surgit immédiatement la frontière … Mais pas de produits dopants à déclarer ! Par contre, le relief se fait sentir à l’approche de Neuve-Eglise, d’où on peut découvrir le Mont Kemmel, mais qui n’est pas au menu aujourd’hui.

Puis nous traversons Dranouter et Loker pour nous présenter au pied du Rodeberg ou Mont Rouge. C’est à ce niveau qu’Émile «voit rouge» en découvrant le panneau annonçant une pente à 12 % !!! Heureusement que les muscles ont eu le temps de se réchauffer progressivement à son approche. Mais en montant à son rythme, il peut maintenant tout franchir, grâce à sa nouvelle silhouette. Si bien qu’après cette première difficulté, on se fait même plaisir en faisant un petit crochet par le Baneberg, avec son ancien moulin. Attention quand même à sa descente courte, mais accidentée, dans l’humidité verglacée de cette belle matinée qu’il ne faudrait pas gâcher.

Après le passage sous le fameux télésiège qui relie le Rouge au Noir, c’est l’ascension de ce dernier qui commence avec ses 10 %. Mais Émile serre les dents en évitant de se mettre en danseuse ! Il n’y a plus qu’à traverser toute la crête touristique de ce Mont partagé entre les deux pays, surtout connus pour ses nombreux commerces belges avec leurs prix attractifs. On y trouve particulièrement son bonheur en tabac, alcool et autres pralines belges… Pas le temps de faire du tourisme, car nous sommes à mi-parcours et il faut songer à regagner Lille. Cela se fait dans un premier temps à grande vitesse en traversant la splendide ville de Bailleul. Hélas un petit vent du sud venant de se lever, calme notre enthousiasme à l’approche de Nieppe. C’est à ce niveau que nous bifurquons en direction de Bois-Grenier, afin de pénétrer dans Les Weppes. Il n’y a plus qu’à parcourir à nouveau la banlieue lilloise, le long des boulevards d’Haubourdin.

Après une sortie réussie de 75 km, nos quatre mousquetaires se retrouvent à Lille. Ils sont en pleine forme, après ce Lille On Wheels semi-vallonné, qu’Émile aurait volontiers prolongé pour atteindre les 100 km !

4 mousquetaires

Mais il faut qu’il songe à reprendre la route de la capitale pour revoir sa petite Hortense et sa femme chérie, après ce week-end nordiste bien rempli et fort agréable pour tout le monde ! À renouveler dès que possible en fonction des disponibilités de chacun, et bien sûr des caprices de la météo hivernale…